Cambodge au coeur !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Cambodge en bref

Le Cambodge est une monarchie constitutionnelle. Le roi, considéré comme sacré ne gouverne pas. 14 millions de Khmers, l’ethnie majoritaire, y vit entre plaines inondées et forêts tropicales. Ses voisins sont le Vietnam, le Laos et la Thaïlande. Sa capitale est Phnom Penh, située sur le Mékong , un des plus grands fleuves d’Asie.

Connaissez vous le Cambodge…?

Le pays est connu à travers ses temples khmers sur le site d’Angkor et peut-être le poivre de Kampot, si vous êtes un fin gourmet. Mais ce que vous connaissez moins ce sont ses plages de sable blanc des iles de Koh Rong, ses villages flottants sur le lac Tonlé Sap, sa cuisine épicée et surtout, surtout la gentillesse de sa population. D’ailleurs une guide  a écrit : « Vous venez au Cambodge pour ses temples, vous reviendrez pour les Cambodgiens ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La terreur des Khmers Rouges !

L’histoire récente du petit royaume est marquée par le tristement célèbre mouvement des Khmers Rouges. De 1975 à 1979, les communistes et  extrémistes ont vidé les villes de ses habitants, transformé le pays entier en camps de travaux forcés, supprimé la monnaie, le système de santé, éclaté les familles, exterminé les médecins, les intellectuels, les artistes, les porteurs de lunettes, les commerçants, mais aussi ceux qui avait la peau claire…Un de leurs slogans : « Mieux vaut tuer un innocent que laisser vivre un coupable ». La famine, les mauvais traitements, les exécutions arbitraires ont provoqué la mort de près de 3 millions d’habitants sur les 7 millions que comptaient le pays. Le Vietnam voisin a envahi le pays et mis fin au cauchemar des Cambodgiens au bout de 3 ans 8 mois et 20j en 1978.

Le nouveau Cambodge

Une décennie de guerre plus tard, en 1993, aidé par la communauté internationale, le pays renaît de ses cendres. On instaure le système de santé, l’administration, l’éducation…Aujourd’hui, la majorité de ses habitants a moins de 30 ans. Des jeunes dynamiques, main d’œuvre idéal pour des usines textiles chinoises, pour le compte des grands marques de vêtements occidentaux.

 

Et l’école dans tout ça ?

L’école est gratuite mais l’uniforme payant est obligatoire. Les professeurs sont mal payés et pour survivre ont un 2e métier : motodop
(mototaxi), ouvrier, commerçant, guide…Aussi, pour compenser leur faible salaire, des instituteurs donnent des cours privés, vendent des friandises à la récré dans la cour de l’école,…

Mon village natal , c’est où ?

Prei Krang, mon village natal est dans la province de Kampot, région connue pour produire un des meilleurs poivres du monde. Perdu dans les rizières et parsemé de palmiers à sucre, il abrite 1558 familles de 5892 âmes réparties sur 3 écoles ( données 12 /2024). L’école primaire du quartier nord ou plutôt des rizières du nord recense 339 élèves (163 filles – 176 garçons) dont 30 bénéficient du programme d’aide du gouvernement en raison de la situation précaire de leur famille. Ici on va donc à l’école en traversant les rizières à pied, à deux sur un vélo d’adulte, à quatre sur un scooter,…Pour l’anecdote, mon père et ma sœur Sophéa ont été instituteurs…Quant à moi, j’ai usé le cul de mes pantalons en 1975, lorsque cette même école n’était qu’une paillote cachée, des bombardiers américains, dans la forêt.

 

Enfrance du monde à Prei Krang

Notre association soutient régulièrement l’école du village : fourniture d’un ordinateur portable pour l’administration, achat de fournitures scolaires, uniformes pour les plus défavorisés, construction de jeux  collectifs dans la cour de récréation…La remise de ces fournitures et fonds se fait une fois par an lors de mon retour au village natal, à travers mon activité d’accompagnateur de voyage au Cambodge. A terme, j’aimerais sensibiliser les enfants à l’environnement grâce au fleurissement de l’école et à la  sensibilisation au problème du plastique qui inonde notre campagne.

Keat TUNIER

Vidéo : Vie de classe !

Voir un autre album