« Premiers jeux avec les enfants de Kravica pour les jeunes scouts et premiers sourires un peu timides au début, plus francs et sincère à la fin de cet après-midi jeux ! »
Une vallée peut-être un peu morose, un village peut-être un peu triste, des maisons peut-être un peu fatiguées…c’est un peu tout celà Kravica sous un ciel gris.
Mais c’est aussi le lieu d’une tragédie qui, tel un fantôme, hante encore les chemins du village et les esprits des humains. Ici, à quelques centaines de mètres d’une monumentale stèle érigée en hommage aux victimes serbes de la guerre des Balkans, se cachent les restes honteux et décrépis d’une coopérative à l’abandon. Ici, s’est déroulée, un jour de juillet 1995, un de ses drames qui ont endeuillé de larmes et de sang cette belle Bosnie-Herzégovine.
Prés de mille vies bosniaques se sont perdues à jamais dans ces entrepôts, sous des balles lâches et anonymes, tirés par des hommes qui ont perdu ce jour là leur âme.
Mais aujourd’hui pour nous, Kravica, ce sont les cris de joie des enfants qui s’amusent dans la cour de récréation de l’école et le visage accueillant de Stanko, leur directeur, et qui redonnent à ce village, plus d’humanité. D’ailleurs, je dois vous laisser car les enfants m’appellent pour une partie de foot !
